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Régis Feugère ( Exposition La Dormance du 12 mars au 12 Avril 2015, Galerie Louise-Michel, Poitiers )

 

PRESENTATION:

 

"Dans les lieux délaissés, dans les moment ténus, Régis Feugère fixe le célibat des choses. Que le bitume soit gagné par l'obscurité, que les frondaisons d'arbres majestueux soient absorbées par une brume probablement tératogène, ou, comme dans la série Entropie, que la tôle corrodée d'un entrepôt éventré s'expose généreusement au vent, à la pluie et au regard, l'artiste parvient à saisir l'imminence jouissive du désastre, l'euphorie de la disparition, le mystère de ce qui va bientôt atteindre le seuil. Si le rapprochement avec les vanités peut en constituer une première expérience, dansla mesure où la limite, la finitude sont ici omniprésentes, ce travail se signale également par la tension, si ce n'est la lutte, dans laquelle ces objets tentent de se maintenir par-delà l'image."
                  -Jean-Christophe Arcos, texte de l'exposition La Dispute de l'âme et du corps, Avril 2013, Cloître des Billettes, Paris.

 

Après des études d'Histoire de l'Art et une formation technique en photographie, il intègre l'Ecole Européenne Supérieure 

de l'Image d'Angoulême de 2002 à 2007 où il établit les bases de son langage plastique.

A rebours d’une photographie de l’effet, sa démarche, patiente, réfléchie et mesurée, est celle d’une contemplation qui, à 

notre époque d’accélération généralisée est aussi une forme d’engagement voire de résistance.

Dans ses compositions le vernis du monde que nous croyons connaître se fissure, laissant entrer le doute, le trouble et l’inquiétude 

devant le regardeur. Installé à Paris depuis cinq ans ans, son travail a été exposé aux Rencontres d'Arles en 2008, aux 10 ans des 

TransPhotographiques de Lille en 2011 ainsi qu'à Summer of  Photography 2012 à Bruxelles. Les différentes résidences réalisées durant l'année 2013 lui ont permis d'affirmer son écriture photographique qui, éloignée des bavardages visuels et des complaisances stylistiques, fait écho au tumulte du monde et de son Histoire.

 

"C’est sur l’invitation de Xavier Zimmermann et des étudiants de troisième année de l’EESI-Poitiers participant à l’ARC « Exposer, s’exposer » que j’ai pu concevoir la série « La dormance ». Ce travail est basé sur l’observation de clichés de l’Europe réalisés durant la nuit par des satellites de la NASA. Les lumières artificielles dominant la géographie du vieux continent, j’ai décidé de m’intéresser aux zones urbaines de l’agglomération Pictavienne 

délaissées par l’éclairage urbain. Ce sont les étudiants, sur mes recommandations, qui ont effectué des repérages dans les zones périphériques de la ville de Poitiers. Les lieux photographiés sont d’ordinaire plongés dans l’obscurité et indifférent au regard du commun des citoyens.

Zones urbaines attendant un futur statut, elles sont les coulisses endormies de la ville. Grâce à un fructueux travail de mise en lumière, ces lieux apparaissent au regard sous forme de décors à l’allure majestueuse et silencieuse. Il m’importait, à l’occasion de cette carte blanche, de révéler 

un aspect méconnu de la ville et de le proposer à ses habitants. Mon travail prend souvent place dans la marge, entre ce qui 

est trop éclairé et ce qui ne l’est pas assez. C’est en premier lieu une position politique, de délaisser l’éclat de l’éphémère pour la stabilité

de ce qui œuvre en coulisse. De ce postulat découle mon langage plastique qui n’est pas inféodé à un genre mais s’autorise de les 

aborder suivant ma réflexion et mon environnement de travail. A cet égard, La dormance incarne ma problématique exposée 

sur le territoire de Poitiers"  -Régis Feugère

 

TIERRA INGOGNITA  ( série photographique datant de 2013)

 

Dans cette série de tirage, Régis Feugère traite d'une période aussi bien importante que tragique des années 30: l'émigration des populations espagnoles, aussi connu sous le nom de " La Retirada".  Cette période d'exode est marquée par l'ascension au pouvoir de Franco. Les espagnols quittent se détachent alors de leurs racines pour une terre d'accueil: la France, la Terra Incognita. L'aspect abyssal de ces images est une volonté de l'artiste à vouloir donner une ambiance suggestive , laissant place à la l'inquiétude et à la réflexion, écho du sentiment ressenti par les réfugiés politiques.

 

Pour plus d'informations, vous pouvez retrouver l'artiste sur le site http://www.regisfeugere.com  (cliquez ici)

 

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